Pour ceux, qui me lisent depuis le début, ils savent que j’ai une maladie psychiatrique. Quand je suis arrivé à l’hôpital Douglas pour me faire soigner, cela n’a pas pris de temps que j’ai reçu un diagnostic. Avant, j’habitais le centre-ville, j’allais à l’hôpital Saint-Luc. Pour les psychiatriques, avoir une maladie psychiatrique, cela allait avec le fait que tu étais un itinérant. Un type qui arrive après la crise aille passer, qui gagnait 75 000$ par an en 2002, n’avait tout simplement pas le profil pour cela. À la première rencontre lorsque je parlais au psychiatre, on m’a suggéré que je faisais tout ce cirque (la crise et quitter son emploi sans avoir d’assurance) parce que je n’étais pas à ma place. Je n’étais pas satisfait et, surtout, qu’il y a un historique de problème mental dans ma famille. De toute façon, j’ai eu le diagnostic suivant à l’hôpital Douglas: Épisode psychotique bref.
L’épisode psychotique bref peut avoir les mêmes symptômes que la schizophrénie sauf qu’il y a un élément déclencheur qui pour ma part est le stress. Je travaille dans un milieu assez stressant qui est le développement de logiciel. J’ai eu des emplois qui ont été plus stressants que d’autres où j’ai fait des crises. Je suis stabilisé avec une bonne médication depuis 2009. Donc, cela fait 13 ans que je n’ai pas fait de crise et je compte maintenir cela comme ça. Vous pouvez trouver plus d’information sur l’épisode psychotique bref à https://www.quebec.ca/sante/conseils-et-prevention/sante-mentale/informer-sur-troubles-mentaux/troubles-mentaux/troubles-psychotiques.
Habituellement, mes crises duraient +-2 semaines. La première crise a duré une semaine et la dernière presque 1 mois. Cela s’allongeait de crise en crise. Je crois que j’en ai faite 5 entre 2002 et 2009, mais je n’ai jamais compté. Je sais que mon intervenante à l’hôpital Douglas a indiqué lors de mon transfert de dossier vers mon médecin de famille que j’étais schizophrène. Je ne sais pas si les psychiatres ont changé le diagnostic ou si c’est une erreur de sa part. C’est mon médecin de famille depuis 2012 qui me prescrit mes antipsychotiques. Les psychiatres considéraient que le contrôle de ma maladie est un succès et je n’arrêtais pas la médication. Ils m’ont demandé si j’étais d’accord si je ne consultais plus de psychiatre et mon injection de Clopixol serait faite au CLSC et la médication serait prescrite par mon médecin de famille. Je n’ai pas hésité à dire oui, je considérais que le temps du psychiatre serait plus rentable avec de nouveaux patients qu’avec moi qui est stable.
Je prends deux antipsychotiques pour contrôler ma maladie. Une injection aux deux semaines dans une fesse de Clopixol ((désolé en anglais) https://en.m.wikipedia.org/wiki/Zuclopenthixol). Aussi, j’ai deux comprimés (matin et soir) à prendre de Zeldox ((désolé en anglais) https://en.m.wikipedia.org/wiki/Ziprasidone). Pour ceux qui réalisent tous les effets secondaires possibles de ces médicaments, je n’en ai presque pas. Juste la bouche sèche la nuit et trop de salive durant le jour. J’ai pris du poids quand j’ai commencé la médication parce que cela coupe le sentiment de satiété. Je suis heureux de rapporter que j’ai perdu 60 livres (27,2 kilos pour les Français) depuis l’été 2021, en réduisant mes portions et en changeant mon alimentation pour des produits naturels. C’est-à-dire beaucoup plus de légumes et fruits à la place de la malbouffe.
Dans ma prochaine entrée du blogue, je vais expliquer comment je percevais et sentais la réalité lorsque j’étais en crise. J’ai toujours essayé d’oublier cela parce que je n’aime pas être dans cet état-là. J’ai quand même des souvenirs, mais je ne me souviens pas de tout.