J’écris, en cette journée pluvieuse, pendant mes vacances pour toucher un sujet que j’ai à cœur, soit l’euthanasie. Il vient de commencer à faire Soleil après la pluie. Un beau coucher de soleil.
Comme vous le savez, j’ai une maladie psychiatrique, et j’ai peur d’en souffrir lorsque je vais avoir un âge avancé. Les médicaments antipsychotiques ne doivent pas être pris en cas de démence. Mon grand-père a fait de l’alzheimer lorsqu’il y était vieux. Je ne veux pas faire vivre une régression de la personne à qui que ce soit. En plus, je ne pourrais plus prendre de médicaments pour prévenir une rechute de la maladie. Être en état psychotique et dément en même temps ne m’intéresse pas. J’aimerais qu’on me tue si j’atteins un certain point prédéterminé. Je ne vois aucun intérêt à maintenir ma vie que je serais dans un état délirant tout le temps. J’aimerais pouvoir fournir une liste de critères cognitifs qui permettrait au médecin ou au psychiatre de déterminer que je ne suis plus la personne que j’étais. J’aimerais qu’on me termine si je ne rencontre plus aucun critère de la liste. Devenir une machine vivante, sans avoir la capacité de penser rationnellement, ne m’intéresse pas. Ma pensée et conscience a toujours eu une place importante dans ma vie et j’aimerais quitter ce monde dignement si c’est possible.
Je sais que pour un médecin, c’est un sujet délicat de terminer un patient. Cela va à l’encontre de ce qu’il a été former, c’est-à-dire sauver des vies. Par contre, j’espère qu’il y en a qui vont comprendre mon désir. Je sais que l’aide médicale à mourir n’est que pour les personnes qui ont une fin de vie proche et/ou qui souffre. J’espère que d’ici que j’aille atteint l’âge où la démence peut se faire sentir, cela va avoir évolué.
Comme je ne crois à aucun dieu, ma volonté ne va pas à l’encontre de mes croyances. Je ne suis pas suicidaire. J’aime bien la vie, mais je crois qu’elle ne devrait pas être vécue de n’importe quelles façons. Être dément et ne plus comprendre le monde qui m’entoure ne m’intéresse pas. Je ne puis imaginer en ce moment, être un légume qu’on nourrit et qu’on doit tout faire pour lui pour qu’il puisse vivre. Ce n’est pas une vie que je désire et je souhaiterais l’éviter.
Dans tous les cas, j’espère que les débats sur l’aide à mourir vont continuer. Une plus grande accessibilité est souhaitable.