How I stopped worrying and started to love the bomb
Au début de la guerre en Ukraine, j’avais pris une habitude malsaine. Je regardais toujours mon fils Twitter pour avoir des nouvelles de ce qui se passait en Ukraine. J’étais rendu, en début de semaine, à me lever la nuit pour consulter Twitter pour avoir des nouvelles. J’avais une peur bleue d’une escalade possible avec l’Union européenne et l’OTAN. Cela ne semble pas être parti pour se produire, mais ne sait-on jamais. Pour tout dire, depuis mercredi passé (le 2 mars 2022), j’ai décidé de moins suivre la guerre et me mettre dans mes vidéos Youtube/TV/Musique habituels. J’ai réalisé à quel point cela me débalançait de toute sorte.
Toutes les deux semaines, je vais à mon CLSC de LaSalle pour une injection de clopixol et je discute souvent avec le concierge lorsque j’attends mon tour. Ses préoccupations: La Covid-19, enlever les masques plus tôt possible; les Canadiens qui commençaient à gagner; la quantité de sel que la personne qui s’occupe de déneiger l’entrée a mis puisque quand il y a trop de sel cela salit beaucoup à l’intérieur et cela lui demande plus d’effort. Au début, je me demandais comment il faisait pour ne pas s’inquiéter pour la guerre. Oui, il était courant, mais cela n’était pas une priorité pour lui. J’ai réalisé que me tenir au courant des derniers développements à tout moment ne me causait que de l’angoisse et je n’avais aucun moyen d’influencer ce qui se passait.
Le seul pouvoir que j’avais c’est de résilier mon abonnement à l’antivirus Kaspersky. J’ai pris Norton à la place et de toute façon il me restait un mois d’abonnement à Kaspersky avant le renouvèlement. Tout cela pour dire que cela n’était pas un effort significatif de ma part. Je me suis dit que j’étais mieux d’être comme le concierge et moins me soucier de la guerre.
J’ai eu un appel, jeudi passé, au sujet de mon projet de logiciel de tracteur avec Sébastien. Il était plus zen que moi face à la guerre et je lui disais ma dépendance à toujours regarder mon fils Twitter. Je lui ai dit que j’essayais de me changer d’idée.
Lorsque je travaille pendant la journée, cela me retourne dans mon habituel et me permet d’éloigner les pensées de la guerre. Cela me fait du bien. Je regarde toujours les derniers développements de la guerre, mais pas au point de rafraichir mon fils Twitter pour avoir de nouvelles entrées quand il n’y en a plus.
C’est la 3e guerre que je regarde en direct. La première guerre du Golf, je ne suivais pas trop cela, mais je n’avais que 18 ans. Celle que j’ai suivie beaucoup c’est la guerre en Irak en 2002. Je venais de faire ma première crise mentale et je me remettais sans travailler. Je n’avais rien à faire d’autre que de regarder la guerre à RDI et CNN. La dernière qui est en direct avec tous les habitants qui écrivent sur Twitter, c’est l’Ukraine. C’est la première fois qu’on voit en direct les habitants d’un pays subissant la guerre en direct sur nos réseaux sociaux.
Tout cela pour dire que ma mère m’a remis à ma place lors d’un appel. Je lui disais toute l’angoisse que cette guerre me causait et les moyens que j’essayais de prendre pour la diminuée. Elle m’a dit que ce n’était rien comparer à ce que le peuple de l’Ukraine vivait. C’est pas juste de l’angoisse pour eux.